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dimanche 15 juin 2014

N°7 QUAND LA POPLIN DEVIENT THE BROADCLOTH

Suite et fin de l'épopée de la popeline.

OUTRE ATLANTIQUE : LA POPELINE DEVIENT BROADCLOTH

Dernier acte de cette épopée, la popeline, en traversant l'océan Atlantique change d'identité tout en conservant les spécificités de son armure. 

UNE IMPLANTATION REUSSIE
Importée aux USA dans les années 1920 par les britanniques, le tissu en soie et  laine se transforme pour mieux s'adapter à sa nouvelle patrie. Désormais, la matière première change, l'option coton est choisie. Il faut se rendre à l'évidence, le coton, notamment le "sea island", est aussi courant dans cette région du monde que la laine en Irlande et la soie en Avignon.  
Le succès est au rendez vous. L'étoffe légère, solide et d'un entretien aisé, fera les délices d'une clientèle à la recherche de nouveautés.
POPELINE OU BROADCLOTH ? BIEN MALIN QUI PEUT LE DIRE
MADE IN USA
 Nouveau pays, nouvelle clientèle, nouveau nom. La popeline se refait une virginité en changeant de continent.
Parce que le mot poplin véhiculait une idée d'étoffe historique, sophistiquée, parce que depuis des siècles s'était un tissu lourd et luxueux,  parce qu'au XXe siècle les américains voulurent lui donner un nouveau souffle ; pour toutes ces raisons la poplin devint  Broacloth. Un mot neuf pour une  nouvelle mouture. Les industriels "du nouveau monde" trouvèrent ce terme moins poétique certes, mais plus concret. 

QUELQUES CENTIMETRES QUI CHANGENT TOUT
 Le choix du mot Broadcloth est pertinent car il  correspond au  nouveau "visage" de ce tissu pour une raison évidente : cette toile était tissée aux USA sur des métiers plus larges que les métiers habituels britanniques et français. La laize classique ne dépassait pas 0,73m. Le mot broad, qui se traduit en français par ample ou large, est juste. C'est ce terme qui donnera l'impulsion  nécessaire à une étoffe historique pour rompre les amarres avec la vieille Europe et renaître dans un environnement nouveau.

DU NOUVEAU DANS LA CONTINUITE
Dans la vie de cette étoffe il y eu tant et tant de changements de matières et de dénominations, que la seule manière de la distinguer reste, encore et toujours, une surface rythmée par de fines côtes transversales. 

PETIT RECAPITULATIF HISTORIQUE
De fil en aiguilles, de villes en villes, de pays en pays, et toujours le même tissu.

EN FLANDRES EN LAINE
Au XIe siècle, la popeline de poperhinge un drap de laine de grande qualité.
EN AVIGNON EN SOIE
au XIIIe siècle, la papeline fabriquée dans le comtat Venaissin   était une étoffe précieuse, les fils de trame et les fils de chaîne étaient en soie.
EN IRLANDE DE LAINE ET DE SOIE
La composition de l'irish poplin se transforma quelque peu. Elle devenait une étoffe mixte avec une chaine en soie et une trame de laine peignée.  La qualité des laines des moutons Leisester était un élement déterminant pour la renommée de ce tissu : une laine fine, lisse et brillante.

AU XIXe SIECLE EN GRANDE BRETAGNE EN LAINE ET COTON 
Dans les années 1850, avec l'arrivée sur le marché européen du coton d'Egypte qui donnent des fils fins, lisse et brillants, c'est l'heure de gloire de la popeline proposée dans une qualité de luxe, fine, légère, souple et brillante destinée à la fabrication de chemises, chemisiers et robes. 
Le coton devint un produit plus commun : il fut utilisé en mélange avec la soie pour la fabrication des popelines.

AU XXe SIECLE AUX USA EN COTON   
De mélanges en mélanges, nous arrivons au XXe siècle où, depuis longtemps, le coton est un produit très courant. Pour les belles qualités de popeline on utilise toujours des fils de coton peigné, lisses et brillant, mais pour les qualités plus ordinaires, les fabricants sont moins regardant sur l'origine des matières premières.   

AU XXIe SIECLE DANS LE MONDE EN COTON, SOIE, LAINE ET POLYESTER
Aujourd'hui, dans le meilleur des cas, la popeline est en  coton, Jumel ou pas, mais  le plus souvent la composition des popelines  est un mélange coton/polyester.
Que conclure de cette mixité ? Deux avantages : la facilité d'entretien qui constitue un attrait pour les consommateurs et la diminution du prix de revient qui est un plus pour les industriels.

Après bien des aventures et mésaventures, il semble que les américains n'eurent pas eu le dernier mot. Ils ont réussi à moderniser une étoffe en lui octroyant  une nouvelle identité sur leur terrain, mais en  rentrant au bercail, cette toile de coton a tout simplement repris ce nom qu'elle avait perdue en traversant l'océan : la popeline.


UNE CONSTRUCTION CARACTERISTIQUE QUI A FAIT SES PREUVES
La popeline n'est pas une simple toile, peu s'en faut, mais comment la difféncier d'un calicot, d'une batiste, d'une gabardine ?
Le tissage de la popeline est, à la base, une armure toile avec une caractéristique : des côtes fines horizontales. C'est l'utilisation de fils de trame plus épais que les fils de chaîne qui provoque cet aspect légèrement cannelé. Certaines popelines ont un lustre inhabituel dû au mercerisage.
La popeline se caractérise également par un tissage très serré et des fils de trame moins nombreux que les fils de chaîne.



BLANCHE OU IMPRIMEE

Dans l'imaginaire des consommateurs, la popeline est une étoffe blanche, mais savez-vous qu'elle se décline dans une infinité de couleurs et une grande variété de motifs?
"Ma préférence à moi"demeure la popeline blanche, en pur coton.






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